Témoignage de l’adoption de Asun, par Christian son papa humain ❤️
J’ai adopté Asun en octobre 2019 via l’association Lévriers Sans Frontières.
Asun est une galga, autrement dit un lévrier espagnol.
Elle est restée huit ans chez le galguero (chasseur) qui se servait d’elle. Les deux premières années il l’utilisa pour la chasse, puis durant les six longues années qui suivirent, elle fut contrainte à des saillies de façon intensive.
Elle fut sauvée et récupérée par un refuge en Espagne où elle demeura deux autres années encore à attendre une famille aimante.
C’est après tout ce temps et ces épreuves, qu’elle me rejoint en Corse pour une nouvelle vie, une vie pleine d’amour, de soins, de repas et d’eau aussi (ce qu’elle n’avait pas chez le galguero tortionnaire qui la détenait captive) tout ceci durant quatre ans et demi qu’elle partagea avec moi.
Les six premiers mois furent éprouvants, il n’y avait aucune complicité entre elle et moi. Ses peurs toujours présentes la gardaient très distante. Et elle attendait la nuit entre deux heures et trois heures du matin, quand elle était sûre que je dormais, pour aller manger.
Puis, petit à petit, une complicité commença à s’installer, qui se transforma en une véritable relation fusionnelle par la suite… je dois l’avouer, grâce aux croissants ! 😉
C’est une galga qui, de toute sa vie à mes côtés, n’a jamais joué à la balle ou avec d’autres jouets pour chien, elle était plutôt passive.
Elle appréciait son petit train-train. Je rappelle qu’à son adoption, elle avait déjà dix ans. Donc, comme je disais juste avant, elle avait ses petites habitudes, comme les balades autour de la maison et du lotissement. Ce qui pour elle était bien suffisant, car l’extérieur de ce petit périmètre la stressait énormément. Je dû m’adapter à elle et à ses peurs. Et je n’en ai aucun regret ! Car Asun m’a apporté tellement de bonheur, d’amour et de complicité.
Mais avec les problèmes de santé dus à son âge, j’ai également vécu le stress et la peur de la perdre.
À l’âge de 14 ans ½ ses problèmes de santé touchant sa motricité, son cœur et ses poumons en rapport aussi à son âge avancé, eurent raison d’elle. Et elle s’éteignit dans mes bras le 25 février 2024 à 11h17.
Elle emporta avec elle une grosse partie de mon cœur.
Sur différentes parties de mon corps sont gravés des tatouages de son prénom, de sa patte, et une représentation de son visage sur mon torse.
Voilà, c’était son histoire de misère, mais de bonheur aussi, avec la promesse d’une retraite en or avec les meilleurs soins, et entourée d’une famille qui l’a aimée du début à la fin.
Christian et Asun