Découverte du sort des lévriers martyrs
C’est en discutant avec une collègue de travail, dont la mère avait adopté un greyhound, que nous avons découvert l’association « Lévriers en Détresse ».
À l’époque, la présidente de cette association lançait un appel afin de faire adopter de magnifiques lévriers arrivés de Macao.
Et là, nous avons été touchés en plein cœur par le calvaire que vivaient ces pauvres chiens depuis des années en ce lieu de tourments.
En effet, depuis bien des décennies des voix de la protection animale s’élevaient contre la cruauté infligée à ces chiens depuis presque soixante ans. Le 21 juillet 2018 ce cynodrome de l’enfer fut enfin fermé. Mais, les près de 650 lévriers (d’après l’association Anima) importés pour la plupart d’Australie (malgré l’interdiction en 2013 d’importer des lévriers greyhound d’Australie vers Macao) qui y étaient retenus captifs après avoir été exploités, inquiétaient les associations. Car la question de leur survie se posait avec angoisse. Ce canidrome à Macao avait la réputation internationale d’être un lieu de mort dont aucun lévrier ne réchappait. Mais grâce à plusieurs associations, dont Anima, et l’accord du gouvernement sur place, des sauvetages ont pu avoir lieu.
C’est ainsi que Senja arriva en France début 2019, et fut prise en charge par l’association Lévriers en Détresse.
Senja, La Belle Inconnue
En parcourant les photos, nous avons été particulièrement émus par le regard de Senja, qui à l’époque s’appelait ‘’Combat Sen’’ (rien que ce nom me fait froid dans le dos.) L’association lui conserva pour prénom temporaire juste «Sen».
À l’époque, tous nos chiens portaient le nom d’une île, et en cherchant un peu, on finit par trouver une île norvégienne dont le nom commençait par Sen… Senja ! Ce qui signifie « La Belle Inconnue » dans cette langue. C’est ainsi que fut rebaptisée notre jolie fille.
Senja est une greyhound qui a donc été sauvée de ce cynodrome de l’horreur à Macao en Chine qui avait cette triste réputation de maltraiter ses chiens qu’il retenait dans des conditions indignes, c’était le seul cynodrome d’Asie, il y faisait courir des lévriers.
À l’époque nous ne connaissions pas le calvaire des galgos, ces autres lévriers cruellement maltraités eux aussi mais ailleurs sur la carte du monde, nous ne savions même pas ce qu’était un galgo !
Lorsque j’ai vu Senja pour la première fois, les larmes me sont montées aux yeux. (Tout comme pour Khéops et Nikita, deux galgas que nous adopterons par la suite.)
Pour notre part, nous avons su au premier regard sur sa photo aux yeux remplis de tristesse que Senja ferait partie de notre vie pour toujours.
Et c’est le 21 juin 2019, qu’après quelques formalités et 350 kms, que nous rencontrons enfin cette jeune fille.
Je savais tout ce qu’elle avait enduré et mon seul désir dès les premiers instants était de lui faire oublier tout son passé misérable.
J’ai ressenti un amour profond pour elle au premier regard.
Vont-ils s’entendre ?
La seule peur qui demeurait était vis-à-vis de Fidji notre petit lévrier italien, j’avais terriblement peur qu’elle le prenne pour un leurre et ne lui fasse du mal. Et pourtant, l’intégration s’est magnifiquement bien passée ! Aucune agressivité. Elle fut, elle aussi, acceptée par Fidji et Nouméa (notre whippet) dès le début. C’était que du bonheur !
Si nous avions quelques appréhensions face à notre ignorance totale sur l’adoption d’un lévrier martyr ayant subi les pires atrocités, elles se dissipèrent très rapidement devant cet être merveilleux qu’est le greyhound.
Senja n’est que douceur, sagesse et sans aucune rancœur envers l’être humain.
Les marques du passé ne sont pas que physiques
Mais malgré tout l’amour qu’elle nous a porté dès les premiers jours et qu’on lui a porté dès les premiers instants, il lui aura fallu trois ans pour oser réclamer des caresses et des câlins qu’elle demande à présent sans modération.
Depuis, c’est l’amour fou entre nous deux. Elle ne me quitte pas d’une semelle. J’en ai les larmes aux yeux rien qu’en l’écrivant… C’est dire, elle avait peur des portes qui claquent, des torchons que l’on secoue, tout ce qui pouvait provoquer du bruit.
Désormais, elle n’a plus peur de rien !
Senja, la première mais pas la dernière 😉
Senja, telle une pionnière de la bénédiction d’une vie nouvelle pleine d’amour, a ouvert les portes à deux autres adoptions, celles de deux magnifiques galgas (lévriers espagnols de sexe féminin) dont j’évoquais les noms plus haut Kheops et Nikita ayant subi, elles aussi, de terribles maltraitances.
Senja est donc notre premier lévrier rescapé, suivie par Khéops et Nikita. Nous avions déjà Fidji et Nouméa. Aujourd’hui, Fidji nous a hélas quitté, et une petite Paillette nous a rejoint avant son départ, formant une meute pleine d’amour de toutes ces belles âmes dans notre famille.
C’était le touchant témoignage de Martine, la maman humaine de cette charmante troupe velue 😁😉
Martine Tizon est aussi co-auteure avec Bri Vanhoren du « Journal de Fanfan » et de « Saga, lorsque la douleur s’en va » que vous pourrez retrouver et suivre sur facebook et vous procurer ici. Les bénéfices vont à l’aide au sauvetage des lévriers martyrs.
Prochainement, nous vous présenterons ces ouvrages dans une interview des principales intéressées… si elles sont d’accord bien entendu ! 😉
Merci de votre passage.
Vous êtes formidables et vous avez un cœur énorme. Vos protégés sont magnifiques et forment une famille formidable. Je vous admire et comprends ce que vois pouvez ressentir à chaque instant. Merci pour ce que vous faites et aussi ce que vous partagez. Bravo à vous. Câlins à toutes ces merveilles 😍
Merci beaucoup de votre gentil commentaire qui est, je pense, à la fois pour Martine, pour moi et aussi pour toutes les personnes dans la même situation d’adoptants bien-heureux de nos bébés poilus 😉