Témoignage de Glady : Les adoptions d’Adèle et Sasha
Adèle
J’ai adopté ma première galga, Jerbosa, via Lévriers du Sud, en 2015.
Nous l’avons rebaptisée Adèle.
Avant son arrivée, j’avais eu deux whippets des sœurs issues d’un élevage, Armande et Agathe.
À cette époque, une de nos filles faisait déjà de la « Rescue » sur Paris (sauvetage de chiens maltraités, un rescue étant l’appellation donnée à un chien sauvé, issu de la maltraitance). J’étais donc très attentive à ce sujet.
Puis, au cours d’une balade avec Armande, je rencontrai Françoise avec trois galgas (lévriers espagnols de sexe féminin).
Cette dame vit dans la même commune que moi, elle est responsable de l’Est de la France, pour l’association de sauvetage de galgos Lévriers du Sud. Finalement, on s’est retrouvé chez moi avec ses chiennes. Parmi ses trois galgas se trouvait sa dernière adoption très récente.
Cette galga est entrée dans notre maison sans crainte, elle s’est même laissée caresser, ce qui surprit Françoise.
Nous avons donc décidé d’emprunter le chemin de l’adoption.
Adèle était une galga traumatisée par son passé de maltraitance en Espagne, ainsi que par sa famille d’accueil en France ! Nous l’avons choisie car elle se trouvait en urgence absolue.
Pour nous qui n’avions pas l’habitude, ce fut extrêmement difficile.
C’est une chienne qui n’allait jamais vers les autres personnes, ni vers les autres chiens, et encore moins vers les hommes qui l’effrayaient encore plus.
Débuta alors un énorme travail de reconstruction pour elle.
Elle devint ma compagne, mon amour de chien.
Mon mari trouvait que j’avais beaucoup de chance, car elle n’allait pas spontanément vers lui, alors qu’elle adorait mes baisers et mes câlins.
Elle a partagé notre vie seulement sept années, trop courtes…
Elle nous a quittés à cause d’un lymphome, la version la plus agressive. Nous avons entamé le chemin de ce combat ensemble, six mois de chimiothérapie toutes les trois semaines avec une hospitalisation en clinique de 48h à chaque fois.
Les chiens semblent bien tolérer ce traitement.
Si l’on n’avait rien fait, elle nous aurait quittés en trois semaines, mais son espérance de vie était évaluée à trois mois avec la chimio… et elle a dépassé nos espérances. Et nous avons gagné trois mois de plus, six mois au total durant lesquels elle a pu vivre et partager tout l’amour que j’avais pour elle.
J’avais travaillé en hématologie auparavant, je savais donc à quoi m’attendre…
Elle est partie le 18 janvier 2023.
Le premier mois passé suite à son départ fut extrêmement douloureux. Je n’arrivais pas à pleurer. Je marchais sur ses traces en forêt.
J’allais voir Françoise, j’avais besoin de toucher ses galgas, les deux qui lui restaient.
Je suivais toujours Lévrier du Sud, ainsi qu’une association de sauvetage en Normandie.
J’œuvrais aussi pour la cause des galgos et podencos.
Sasha
Et là, l’évidence s’est imposée, Nube venait d’être récupérée chez un chasseur qui avait accepté de la confier à l’association.
Je me suis manifestée tout de suite en précisant que je ne souhaitais pas une autre trauma tout de suite.
On sortait à peine de la maladie d’Adèle, et le premier avril 2023, Nube arrivait.
C’était un bonheur de chaque jour, même s’il a fallu l’aider également. Surtout concernant ses peurs lorsque l’on rencontrait d’autres chiens.
Je vis dans un vignoble, et l’on croise beaucoup de chiens, le plus souvent sans laisse…
J’ai pris un abonnement annuel dans un club canin cool dans lequel sont organisées des récréations éducatives accompagnées de jeux, pour des cessions comprenant un maximum de six chiens.
Nous avons rebaptisé Nube, Sasha
Adèle et Sasha avaient deux ans lorsque nous les avons adoptées.
Nous sommes très heureux avec Sasha, même si Adèle nous manque toujours autant.
Parfois j’hésite à en adopter un ou une de plus…
Voilà notre histoire.
Gladys Jacqmin