Le saviez-vous ? Les lévriers et l’Egypte antique

Le saviez-vous ? Les lévriers et l’Egypte antique

À l’époque de l’Egypte antique, déjà les lévriers, ou plutôt leurs ancêtres, accompagnaient les hommes au quotidien, et certains même jusque dans leur tombe.

Ce qu’il faut savoir :

Les lévriers étaient bien présents à cette époque reculée en Egypte. Il était question d’un certain Tesem , ou lévrier de Khéops, aujourd’hui disparu.

Plusieurs appellations les concernent :

Chien du Pharaon

Lévrier du Pharaon

Lévrier Egyptien

Lévrier de Khéops

Le Tesem (n’existe plus de nos jours)

Ces descendants seraient :

Le Cirneco de l’Etna

Le Podenco Canario (chien de garenne des canaries)

Le Podenco d’Ibiza (ou Ibicenco ou chien de garenne des Baléares)

Lévrier Tesem
Lévrier Tesem (aujourd’hui disparu)

Ces chiens étaient considérés comme des dieux

Ou plutôt comme des cadeaux des dieux, les réceptacles de la divinité sur terre.

Il fallait donc en prendre grand soin jusqu’à leur trépas, car la pensée de cette époque affirmait qu’ils retournaient dans le royaume divin d’où ils étaient venus. 

Et seuls les membres de la royauté pouvaient en être détenteurs.

À cette époque et en ce lieu, la naissance d’un lévrier était considérée comme la chose la plus importante après la naissance d’un fils.

De même, la mort d’un lévrier était comparable à celle d’un fils. Les familles les momifiaient et les inhumaient dans les tombeaux familiaux en portant le deuil. Ce dernier consistait à se raser le crâne, jeûner et se lamenter.

Ces chiens faisaient office d’animaux de compagnie, mais ils étaient également de prestigieux chasseurs et comptaient parmi les chiens de la garde royale.

Ne riez pas, il paraitrait qu’ils servaient aussi de chauffage l’hiver !

Ces chiens furent exportés en Grèce où ils gardèrent la même noblesse respectueuse aux yeux des Grecs durant l’antiquité.

gravure egyptienne levriers de kheops
Lévriers de Khéops

Ces lévriers apparaissent en peintures et gravures sur des tombeaux

Ils sont représentés sur les tombes avec leurs propriétaires. 

Comme c’est le cas de Djéhoutyhotep et de son lévrier du pharaon Ankhou.

Sur une tombe, la plus importante et la mieux conservée du site de EL Bersheh, est découvert une gravure de Djéhoutyhotep et de son chien Ankhou : (ânkh = vivre = la vie)

Djehoutyhotep 

Il était ce que l’on appelait « un enfant du Kep ».

Être « enfant du Kep », dans l’ancienne Egypte, était un titre honorifique normalement donné aux princes égyptiens ou étrangers élevés à la cour royale.

Concernant Djehoutyhotep, il est assez délicat d’affirmer quelle était sa classe définit précisément. Car bien qu’il ait deux fois le titre de Prince dans ces titres civils, il en est évoquant d’autres fonctions, pouvant être attribuées à un Prince…

On retrouva quatre inscriptions endommagées le concernant. Elles résumaient ses titres et fonctions.

On sait qu’il vécut sous les règnes successifs de Amenemhat II, Sesostris II et Sésostris III.

Djehoutyhotep possédait des titres civils comme « Prince héréditaire », « Trésorier du roi de Basse Égypte », « Grand chef du nome de la Hase » entre autres… Ainsi que des titres religieux comme « Supérieur des prêtres », « Grand des Cinq dans le temple de Thot », (…) « Supérieur des Mystères des secrets divins »… j’en passe et des meilleurs !

Il était surtout un Grand Chef, fonctionnaire (nomarque) de la Hase, administrant des provinces (nomes) dans la haute Egypte.

screenshot
Ankhou et Djehoutyhotep

Je ne saurais vous dire avec précision quel rôle a joué Ankhou dans la vie de son maître Djehoutyhotep. Mais des millénaires plus tard, le souvenir de ce compagnon à quatre pattes nous est parvenu gravé dans la pierre, témoignant de leur attachement mutuel.

Ces lévriers particuliers ressemblent davantage à des podencos et si vous avez un coup de coeur pour ces chiens, sachez qu’un peu partout, et notamment en Espagne, ils sont atrocement torturés lorsqu’ils ne satisfont aux exigences de leurs maîtres à la chasse. Si vous voulez en savoir plus, cliquez ici, un article traitant du sujet.

Et si vous désirez adopter un podenco, beaucoup d’associations de sauvetage de galgos martyrs ( lévriers espagnols) proposent également des podencos rescapés à l’adoption, comme LSF pour ne citer qu’elle.

Nous enchainerons au prochain article sur les lévriers d’Afrique dans la partie 4 de la ronde des lévriers du monde, qui sera suivi par un article témoignage sur les adoptions de Shana et Udine.

Merci de votre passage.

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